KHELARA : cité des survivants

Pendant 5 années, Azaruun s’efforça de bâtir une nouvelle « nation », à la hauteur de ses moyens. Une terre étonnement ouverte, où tous ceux qui désiraient participer, étaient les bienvenus.
Sans préjugés sur leur race ou croyances, l’ancien commandeur du Cerf accueillit tous les hommes de valeur, capables de poser les premières pierres d’une civilisation avancée.
La politique de cette communauté fut alors simplissime, toute place devait être méritée.

Les anciens privilèges accordés aux diacres et autres dévots, furent immédiatement révoqués, et tout individu dont les agissements étaient un plus, purent prétendre à une situation plus confortable.
Si les efforts étaient irrémédiablement récompensés, les troubles fêtes par contre, ne jouissaient pas d'une grande marge de manœuvre avant de finir les fesses contre terre.

Une discipline extrêmement rigoureuse, régna en maître. La sécurité de ces gens venus chercher refuge, sembla être au cœur des préoccupations de cette « cité-état », qui contrairement à Etrion naguère, ne prônait aucun dieu du mal.

Azaruun assuma seul la responsabilité du trône, en particulier en ce qui concerne le domaine militaire et politique, il ne s’entoura d’aucun chancelier, si ce n’est d’ un conseil qui réunît les différents représentants de chaque communauté civiles (paysanne, marchande, arcaniste, et autres groupement « minoritaires »….).
Le but du conseil fut de régler les différents aspects de la vie quotidienne, les tâches administratives en somme.

En ce sens, chaque citoyen put faire valoir ses intérêts en remettant audit conseil, un rapport. Le conseil tînt donc davantage la charge d’intendant quotidien dont le but était de relayer l’information.
Chaque individu siégeant à la table, fut choisi parmi les siens, selon le critère de la réussite et de l’honneur.

Bien que les temps furent durs, tout citoyen eut accès aux ressources tirées de la terre. L’actuel régent, bien qu’exigeant, ne se trouva pas pour autant injuste.
S’il est vrai qu’aucun manquement ne fut et ne sera accepté (en terme de loyauté notamment, les actions de Syriel étant une leçon dont veut tirer profit la communauté), ceux qui par contre œuvreraient légitimement au profit de tous, pourront profiter de tout le potentiel qu'offre cette Terre.

En définitive, cette cité-état, est une terre d’asile, une terre où tout peut être reconstruit, une terre où ceux qui ont refusé de vendre leur liberté, les citoyens paria de tous horizons, se sont rassemblés sous une même bannière.

Un chapitre s'est ainsi terminé, alors qu'un autre était sur le point de commencer,
Khelara était né.

Société Khelarienne

Hiérarchie Juridique (selon Autorité)
Seigneur Protecteur : régent actuel de Khelara, il a tout pouvoir pour juger coupable un prisonnier ou décider de l'inculpation d'un individu. Aucune peine ne pourra néanmoins être commuée, sans l'appuie du conseil (notamment du conseiller lié au domaine de l'infraction).
Conseillers : membre du haut-conseil Khelarien, choisis pour leurs participations active et représentatives au sein de la Nation. Le conseil inclut les responsables des communautés civiles (marchands, arcanistes ....) et militaires (généraux) à part égale.
Bourgmestres : représentants des différents villages ou entités spécifiques au sein de Khelara.

Régent officiel
Le plus haut représentant de Khelara, le Seigneur Protecteur, est choisi parmi les siens selon ses hauts-faits, sa renommée, son mérite, et sa loyauté.
L'individu doit justifier d'une longue histoire avec son peuple, et d'une volonté infaillible à le protéger, et ce au péril de sa vie.
Au contraire de bien des nations, le Seigneur Protecteur est amené à se rendre en personne sur le champs militaire, où il peut commander de visu ceux qui ont promis de défendre ces terres.
A la mort du Seigneur Protecteur, un nouveau représentant est désigné, sous la forme d'un testament. Pour éviter une quelconque tentation, ou des tours de passe, c'est au Seigneur Protecteur de choisir, dès son arrivée au pouvoir, le prochain commandeur.
Son choix restera sous scellé jusqu'à ce que la mort du suzerain soit établie, un amendement spécial prévoit d'ailleurs qu'en cas d'erreur ou de méprise sur la disparition du régent, celui-ci reprendra automatiquement sa place lors de son retour.
N'importe quel Khelarien peut ainsi avoir été désigné, bien que la plupart de ceux qui prendront la relève du trône, seront sûrement des personnes de notoriété publique (membres du haut-conseil, généraux illustres, autres grandes figures civiles dévouées aux intérêts de la nation).

Vie Quotidienne
Khelara abrite tous les rescapés d'Etrion, une population très majoritairement humaine, ramenée au Cerf par le Seigneur Azaruun, pour les protéger de la folie des Dieux et des ravages qu'ils ont causés.
D'autres espèces peuvent sans encombre circuler librement en l'enceinte de ces terres, s'ils en ont obtenu l'autorisation aux portes (qui assurent seules la délivrance des laissez-passer).
La population est traitée sur un même pied d'égalité, la seule distinction qui soit entre les individus, réside dans leurs fonctions. Les situations les plus avantageuses sont réservées aux personnages émérites, et chaque avantage peut être retiré.
La garde représente une part non négligeable de la population locale, elle veille au grain, dans le but d'assurer la stabilité de Khelara au quotidien.
Les plus hauts-gradés qui se chargent du commandement, de la discipline militaire, et de l'enseignement martial, ont tous été des figures emblématiques de l'armée Etrionnaise ayant servis aux côtés du premier Seigneur Protecteur de Khelara.
Concernant la vie civile, les anciens nobles ont été déchus, et tous ceux qui voulaient retrouver une place dans la vie politique de la Cité, ont du adopter un style de vie moins exubérant (bien que satisfaisant), et surtout; plus proche des intérêts de la population.
Il n'existe à ce jour aucun droit héréditaire si ce n'est la citoyenneté, qui doit néanmoins justifiée d'autres prérequis, tels que la présence et vie active sur Khelara.

Vie Militaire
De part sa nature patriotique, Khelara voit chaque jeune homme entrer dans l'adolescence, rejoindre le corps principal de l'armée. Le service militaire se fait sur deux ans, et ne peut être évité d'aucune façon.
Selon les besoins de la Nation, et l'éventuelle affinité du guerrier en devenir, il sera choisi une spécialité (infanterie,cavalerie, soutien logistique, combattants à distance...).
La première armée Khelarienne ayant été composée de l'ancienne garde du Seigneur Azaruun, on y retrouve les même dispositions stratégiques. Cette armée est donc majoritairement composée d'une infanterie "lourde", que l'on nomme souvent "la première rempart", du fait de leurs boucliers et armures.
Contrairement à la cité du mal, la magie curative est largement mise à contribution au sein de l'armée, par l'intermédiaire d'un corps indépendant, composé des différents aspects propres aux arcanes.



Décrets Généraux
"Khelara est une terre de liberté, un lieu où vivent les descendants d'une résistance implacable contre l'oppression tyrannique.
Pour que cette liberté soit assurée, la Loi s'appliquera sans distinction de races, d'ethnies, de foi, de convictions, d'appartenance, de richesses ou de statut."

Amendement sur la libre-circulation extérieure :
• Je comprends que ma présence sur les terres de Khelara, est soumise à condition, aussi, je jure sur l'honneur et sur ma vie, de me contraindre aux règles de la Nation.
• J'entends que le moindre faux-pas sur ces terres qui ne sont pas miennes, aura des conséquences.
• Je reconnais que pour la durée de mon séjour, Khelara est seule juge me concernant.
• Je m'engage à laisser intact les biens qui ne sont pas miens, tout comme je respecterai les occupants qui m'ont accordé le privilège de la liberté.
• Je promets de ne jamais faire acte de violence, envers le peuple qui m'abrite, je ne brandirai pas d'arme ni n'incanterai en leurs murs, de quelques façons que ce soit, sauf si l'Armée m'y autorise.
• Je promets cependant de défendre ces terres si par malheur un ennemi venait à prendre les armes contre Khelara.
• Je me conformerai à la politesse la plus absolue, et m'abstiendrai de tous délits en matière d'espionnage.


En échange de quoi :
• Je marcherai librement dans les espaces publiques, et pourrai commercer sans entrave, avec la guilde des Marchands Khelariens.
• Je pourrai si besoin en est, réclamer l'aide exceptionnelle de Khelara, au travers d'une demande militaire, politique ou économique.
• Je serai traité avec respect, sans autre considération que les faits qui me sont imputables et les conséquences de mes actes.


Dans le cas contraire :
• Je serai seul responsable de mes erreurs, et comprend que quoiqu'il advienne, je serai traduis en justice, et poursuivi pour les fautes que j'aurai commises.


Sentences indicatives :


Délits Communs
- Délit de vol (commun): remboursement d'une à dix fois la valeur de la marchandise dérobée.
- Délit de vol (reliques,artefacts,intérêt de la nation...): voir Espionnage.
- Irrespect : dédommagement financier, excuses publiques, obligation de travail d'une journée, à l'intérêt du préjudicié et de Khelara. Dans le cas d'une récidive : emprisonnement,exile.
- Infractions à des décrets locaux : amende,emprisonnement de courte durée, suivi par un tribunal compétent en cas d'infraction grave.

Délits Graves
- Infractions à des décrets généraux : amende,emprisonnement,exil, peine de mort.
- Utilisation d'un vide juridique : amende,emprisonnement,exil, peine de mort.
- Invitation à la révolte, rébellion, préjudice à l'autorité de la Nation : emprisonnement public, exil, peine de mort.
- Meurtre : peine de mort.
- Espionnage : peine de mort.
- Autre : Selon tribunal compétent.

Circonstance
Toute peine est imputable tant que l'objet du délit a été effectuée (ou):
-sur le sol Khelarien
-contre n'importe lequel de ses Citoyens


Mesures
Toute peine de mort implique un cérémonial Khelarien, ne laissant aucune échappatoire par les Arcanes. Aucun corps ne sera retourné.

Politique extérieure
Toute infraction laissant lieue à un procès, entraînera une discussion de type INDICATIVE avec le pays,la nation, ou le peuple concerné.
Si lors du tribunal, il devient clair que l'individu a bénéficié d'une aide, ou du soutient indirect d'une entité extérieure, celle-ci sera alors tenue pleinement responsable des actes perpétrés par l’individu.
Aucun ambassadeur étranger ne pourra bénéficier d'une impunité diplomatique.

Jugement
Si le délit a été effectué dans l'enceinte d'un bourg et relève du délit commun : le bourgmestre ou le capitaine de la milice local sera désigné responsable.
Si le délit a été effectué dans l'enceinte de la Capitale et relève du délit commun : le conseil sera alors saisi.
Si le délit est dit grave : le Seigneur Protecteur et/ou le haut-conseil Khelarien seront alors sollicités de manière à remédier définitivement au problème.

La ‘grande’ Khelara de nos jours : état des lieux entre le rêve d’antan et la réalité actuelle.

Avec le temps, il apparut clairement que le rêve d’Azaruun de bâtir une grande cité ne s’était pas accompli. Khelara n’était devenue en fait qu’une place forte d’importance, et non une réelle ville. Etablie sur les fondations de la compagnie d’Azaruun, ainsi que les fonds personnels de ce dernier, elle resta donc principalement un bastion militaire sous la direction d’un chef autoritaire et élitiste, qui exigeait tant des éventuels arrivants que peu, ou personne, ne répondait à des critères aussi élevés. Ce que tous nomment la cité de Khelara, encore aujourd’hui, n’est en fait que le fruit d’un espoir qu’Azaruun a offert à quelques rares personnes d’exception et n’a été pendant longtemps qu’un endroit hermétique au monde extérieur, et qui aurait sans doute été condamné à disparaitre peu à peu si le Régent ne s’était ravisé dernièrement à ouvrir à tous les portes de Khelara avec moins de contrainte.

La liberté était le mot d’ordre fondateur de Khelara. Ainsi, officiellement, aucun culte n’y est interdit ou mis en avant dans ses murs. Toutefois, comme pour tout dirigeant quelque peu imbu de lui-même, il s’est imposé un culte de la personnalité d’Azaruun au fil du temps. La plupart des khelariens servent donc leur Seigneur Protecteur avec ferveur, qu’elle soit franche ou simulée, afin d’obtenir les faveurs du maitre des lieux. Tous les habitants de Khelara savent qu’il vaut mieux flatter l’égo du Régent pour en obtenir récompense plutôt que de subir son courroux. Ce doit être là une des rares contraintes, hormis les quelques lois instaurées par Azaruun, pour avoir une liberté quasi-totale, comme promis.

Khelara comporte aujourd’hui environ un millier d’habitants, majoritairement des militaires (environ 80% de la population), et les civils sont bien souvent les familles des hommes de troupes ou les personnes permettant le bon fonctionnement de la cité (auberges, commerces de proximités, etc …) ainsi que quelques rares commerçants de renom (forges et boutiques de magie). Les mages et autres personnes pratiquant les arcanes profanes, ou divines, y sont extrêmement rares. Les objets magiques en vente à Khelara ne peuvent, compte tenu de leur abondance et de l’absence de personnes réellement capables de les produire, en aucun cas être le fruit seul du travail des khelariens. Ils sont pourtant disponibles à foison, et avec la seule contrainte de leur prix, comme partout ailleurs.

Khelara est installée dans une région peu propice à l’agriculture ou à une quelconque activité artisanale. Il s’est rapidement imposé à ses habitants que leur survie passait inévitablement par le commerce avec les autres cités de ce monde. Etant une cité particulièrement tolérante (du moins sur le papier) et ne cherchant en rien à interdire la circulation de qui que ce soit en ses murs, Khelara devint un lieu de transit de marchandises privilégié entre toutes les cités. Aucun partenaire commercial ne fut exclu de la liste des fournisseurs ou acheteurs potentiels qui permettraient à Khelara de devenir un haut lieu de commerce.

Les drows, et plus récemment les nains gris, ont ainsi pu trouver un moyen de vendre leur propre production à la surface sans craindre d’être inquiétés, et donc de s’enrichir, même si ce commerce a été gardé le plus discret possible durant toutes ces années. Khelara avait besoin d’or pour payer ses troupes et les nourrir, et a donc servi de passerelle commerciale entre le monde du dessous et celui du dessus, mais le plus discrètement possible. Il existe donc aujourd’hui des liens commerciaux, et des traités de paix, entre d’un côté Khelara, et de l’autre les drows et les nains gris. Ces informations restent toutefois du domaine de la rumeur aux yeux du monde ; rumeur que personne ne viendra confirmer officiellement à Khelara. De plus, un grand nombre d’acheteurs de la surface trouvent leur bonheur dans la place forte où on peut dénicher des armes et des objets magiques (bien souvent maléfiques) comme nulle part ailleurs sur toutes les terres.

En résumé, Khelara reste donc officiellement un lieu de passage libre pour tous (même les personnes les plus douteuses) ; une place forte offrant refuge et liberté à ceux qui s’en montrent dignes ; mais aussi, et surtout, le joyau d’Azaruun, qui, même s’il accorde une grande liberté à ses gens, attend d’eux une loyauté indéfectible et des qualités exceptionnelles.


NB : le titre officiel d'Azaruun sera Régent, et c'est ainsi que les gens en parlent de par les terres, mais les gens de Khelara parlent d'Azaruun bien souvent en employant son titre le plus noble, et le plus pompeux sans doute, de Seigneur Protecteur.


(La prochaine mise à jour indiquera l'organisation et les postes à pourvoir en tant que PJ, pour ceux qui désireraient trouver une place au soleil à Khelara N'hésitez pas à poser des questions via MP ou sur Skype sinon)